Comme vous, joueur d'échecs aux mains d'albâtre,
je pousse aux cases blanches mes pions d'ébène.
Sous mes yeux étonnés, je les vois s'ébattre,
Fuyant les ondes claires où je les entraine.
Se peut-il que les cieux nous cèlent des secrets ?
Est-il vrai que la mort nous apporte des clefs ?
Est ce donc en ces pays que mes rêves ont décrit
qu'une vive lueur vient parfaire nos vies ?
Sur le grand échiquier promenant sa lame,
Au bout du chemin vient une grande dame.
Montée sur de noirs coursiers à ce que l'on croit,
A l'ombre des cyprès, elle fauche pions et rois.
Trésors amassés et diadèmes irisés
Ne seront obstacles en sa course implacable,
Croyez moi, c'est bien nus qu'elle nous veut apprécier.
Nous allons où le verre est redevenu sable.