11 octobre 2009
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J’aperçois au travers des brumes épaisses,
Se dessiner au loin les vierges rivages.
Préparant en secret le divin népenthès,
De vielles gens y parlent un ancien langage.
Parsemée de ses crêtes blanchâtres, la mer,
A chassé de ses eaux l’écrasant horizon.
S’y baignent les sirènes aux sourires amers
Dont les voix, certains soirs, sauvèrent ma raison.
Et le vent qui déchire les halos cotonneux,
S’est brisé sur les berges d’un monde joyeux,
Rien ne sert de courir, il nous faudra partir.
Si nos âmes fragiles ont subi les assauts
Des armées de cristal aux amers drapeaux,
Les marées nous rappellent qu’il est vain de s’enfuir.