Tu es né, mon Amour,
sous un rayon de lune,
éclairant une tour
qui me vole ma brune.
Tu es né un beau jour,
où Phebus au mitan
Dessinait tes atours
d'un pinceau aveuglant.
Tu es né au détour
d'un chemin de traverse,
à cette heure où le jour
bascule à la renverse.
Tu m'as pris mon Amour,
sur le sol gelé,
d'une aile de velours,
et m'appris à voler.
Tu m'offris pour toujours,
sur le sable des dunes
ces voyages au long cours,
au parfum d'algues brunes.
Tu m'offris plus que ça
et sans même y penser,
tu m'offris plus que toi
pour apprendre à danser.
Tu était, mon Amour,
le maillon qui manquait
de mes nuits à mes jours,
dont les fous se moquaient.
Tu n'es plus, mon Amour,
sous le ciel bas et lourd,
Tu n'es plus, mon Amour,
aujourd'hui c'est mon tour.