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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 09:52


J’aperçois au travers des brumes épaisses,

Se dessiner au loin les vierges rivages.

Préparant en secret le divin népenthès,

De vielles gens y parlent un ancien langage.


Parsemée de ses crêtes blanchâtres, la mer,

A chassé de ses eaux l’écrasant horizon.

S’y baignent les sirènes aux sourires amers

Dont les voix, certains soirs, sauvèrent ma raison.


Et le vent qui déchire les halos cotonneux,

S’est brisé sur les berges d’un monde joyeux,

Rien ne sert de courir, il nous faudra partir.


Si nos âmes fragiles ont subi les assauts

Des armées de cristal aux amers drapeaux,

Les marées nous rappellent qu’il est vain de s’enfuir.


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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 09:50


Puisque l'on doit

sortir à pas lourd

de nos chambres d'enfant,


Puisque l'on doit,

passer à la cour,

la cour des grands.


Puisque l'on doit,

ranger au placard,

nos ailes de vents.


Puisque l'on doit,

au bancs du savoir,

user nos séants.


Puisque l'on voit,

les mornes cohortes,

noyer les allées.


Puisque l'on voit,

les foules idiotes,

en rang défiler.


Avant que le poids,

de nos années mortes,

nous laissent bouche bée.


Aide moi mon Amour,

à garder ma folie,

Aide nous mon Amour,

à rester en vie.

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:43


Il n’est pas mort,

Pas vraiment mort…

Il n’était pas né d’ailleurs,

Pas vraiment né.

 

Il a su la douleur,

Le soleil, le bonheur,

Il n’en est pas sur d’ailleurs,

Pas persuadé.

 

Il caresse au levant

Quelques rêves de printemps,

Et pense en soupirant :

M’en laisseront-ils le temps ?

 

Il caresse au couchant

Quelque fleur de vingt ans,

Puis quarante ou soixante,

Dans la salle d’attente.

 

Et suivant le filin

Qui l’arrache au néant,

Il regarde ses mains

Que durcissent les ans.

 

Il est moi, il est lui,

Animal en sursis…

Si conscient de son sort,

Que le feu le dévore.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:42

 

Les ailes déchirées flottant aux alizés,

Les flans livides offerts aux lames argentées,

Mais la cale emplie de mille esclaves révoltés,

Je parcours à vallon les plaines irisées.

 

Loin des cieux nébuleux et des sombres vallées,

Où noire et impassible s'écoule l'aluine,

Dans mes yeux inutiles déjà se dessinent

Les châteaux de cristal et leurs longues allées.

 

Et de salles en salles où résonne le luth,

Mon esprit à loisir déchiffre les signes

Que d'anciens rois ravissent aux regards indignes.

 

En ce long périple, je n'ai chéri qu'un but,

Des frontières illusoires signant l'oraison,

D'un ultime voyage dépasser l'horizon.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:41

 

Drôle de décor,
L’onde élabore,
Lâchant dans l’air
Tempo binaire.

Chaleur des corps,
L’archer se tord,
Les cordes vibrent
Si sensibles.

Moi j’étais là…

Juste pour voir
Si ça résonne,
Juste pour voir
Si l’on se donne


Un avant goût
De paradis,
Frôler ton cou,
Poudre de riz.

Dressés, tes seins,
Dans la lumière,
Fiers et mutins,
Sous les prières.

Moi je suis là…

Juste pour croire
Que ça résonne,
Dans ma mémoire,
Un scopitone.

Demain dès l’aube,
A demi mort
Traînant la jambe
Et mes remords,

De n’avoir pas,
De n’avoir pu
Sauter le pas,
Me mettre à nu.

Je serai las…

Et puis un jour,
Ne serai plus.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:39

 

Voir,

un ange posé sur l'épaule

d'une mère devenue folle,

dans les fracas d'une boucherie

qui lui a retiré deux vies.


Voir,

un jour brûler ces oripeaux

tous ces fanions, tous ces drapeaux,

qui nous inventent des frontières

pour mieux remplir les cimetières.


Voir,

ces regards baignés de lumière

à l'enterrement de toutes les guerres,

te les offrir au petit jour,

au bout d'une longue nuit d'amour


Voir,

Une main posée sur un coeur,

Qui nous indique le chemin.

Comprendre un jour que la douceur

Est notre visa pour demain.


Voir,

Sur le satin de ton visage,

comme un oiseau quittant sa cage

courir une larme furtive

comme une vague sur la grève


Voir,

renaître perles de lumières

aux commissures de tes paupières,

où vient se perdre le soleil,

au bout d'une longue nuit de miel.


Et croire,

Bijou d'espoir,

Que cela durera toujours,

Ô mon Amour.

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:38

 

Assis au bar du désespoir,

Un vieux marin noie sa mémoire,

Les yeux rivés à l’horizon,

Que vielle brume déjà confond.

 

Échoué au quai du dernier port,

Son vieux coursier attend la mort.

Au vent du nord qui le réclame,

Le temps s’égrène à chaque lame.

 

Mais dans ses yeux, pas de larmes,

A l’heure qu’il est, tout est dictame ;

La nuit tombée, il vogue encore

Aux lueurs blêmes naissant au nord.

 

Il sait qu’a val vit l’océan

Et les furies de ce géant

N’ont laissé, trace des jours heureux,

Que blanche écume en ses cheveux.

 

Les vielles années sur son front

Ont tracé de profonds sillons,

Ouvrant la vielle carapace

Pour restituer l’enfant sans traces.

 

Puis sur la côte déchirée

Il va de rochers en rochers,

Sourire à l’hiver qui l’attend,

Ajax repenti, livré au temps,

 

Qui dans la nuit sans limites,

Sur les voiliers d’Amphitrite,

Espère au delà des éthers,

L’infinité de l’onde amère.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:37

 

Soudés à leurs chaussons d’argent,

Ils calculent, jamais ne bougent,

Dans les brumes de Mars la rouge,

Oubliant jusqu’à leurs enfants,

 

Qui, les doigts gourds couleur d’ardoise,

Dans les couloirs de l’abandon,

Maudissent un prochain aquilon.

Au fond des cœurs fleurit l’armoise.

 

Sous les traits voilés d’Astarté,

L’unique lueur leur vient alors,

De feux follets qui dansent encore.

Caron, ta barque, est apprêtée ?

 

Les scarabées d’acier s’avancent,

Derrière eux, couvrant d’argile,

Des enfants blonds et fragiles.

Est-il un Dieu qu’on nomme absence ?

 

Malgré les têtes étoilées,

Déjouant enfin toutes leurs ruses,

L’Amour comme l’eau d’Aréthuse,

Baignera les noires vallées.

 

Comme Aristée vit ses abeilles,

L’on reverra ces oliviers,

Pendant quelque temps oubliés,

Jaillir des entrailles vermeilles.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:35

 

Pour un vol sans escale,

Un rêve de cristal,

Deux corps qui se frôlent,

Amour camisole.

 

J’ai vu briller tes yeux

Mais le ciel est si bleu,

L’horizon joue des tours,

Un nuage au détour…

 

Et l’on doit au désert

Nos amours éphémères.

 

Mensonges et blasphèmes,

Que nos dieux de crépon

Un jour enfin comprennent

Nos fragiles raisons.

 

Dans la noire escarcelle

Des marchands de bonheur,

Tomberont ceux et celles

Qui connaissent la peur…

 

Et qui doivent au destin

Une vie de pantin

 

Pour une vie qui vaille

Au-delà des couleurs,

Une vie que l’on taille

Sur le fil du bonheur.

 

J’ai vu pleurer mes yeux,

J’ai vu saigner mes mains,

J’ai insulté les dieux,

Je veux être certain…

 

Que l’on doit au hasard,

Le moment du départ.

 

Pour l’amour d’une vie

Tellement belle quoiqu’en disent

Les donneurs de leçons,

Qui remplissent les cartons.

 

Pour tous ceux que l’amour

A laissé au détour

Des chemins de traverse,

Comme un verre qu’on renverse…

 

Les deux mains je veux tendre,

Au risque de les perdre.

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:34

 

Je connais de doux pays

Qu’un soleil rougit encore

Quand le jour enfin s’endort,

Quittons ce soir les champs d’ancolie.

 

Délaissons l’ellébore,

Prends ma main, j’appareille

Et sur l’océan vermeil,

Voguons tous deux jusqu’à l’aurore.

 

Vois les lueurs sanguines,

Dans tes cheveux décoiffés,

Prononcer l’autodafé

De nos morales assassines.

 

En ces pays de glace,

Vois nos rêves inversés

Un à un se révéler.

Le vent y est si doux, mais hélas…

 

Séchant l’onde écarlate,

Déjà le soleil brille,

Nous jetant dans l’écrille

De ce monde qui nous épate.

 

S’il faut payer notre écot,

C’est à l’échanson divin,

Il n’est pas d’ici ce vin

Qui donne le céleste repos.


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