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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:16


D'eau...

Si loin que m'en souvienne,

Cogne aux carreaux, la rengaine.

 

D'eau...

Pressant le pas, le passant,

Cherche l'abri, tout ruisselant.

 

D'eau...

Décaphonique de tuile en zinc,

Surfant les pentes jusqu’aux dauphins,

 

L’eau

Qui nous compose, nous donne vie,

En bien des lieux, n’est qu’en sursis.

 

L’eau

Dont il est temps qu’on se soucie,

D’Atacama en Mongolie,


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:15


Cythère est bien loin,

Ornée de brume,

Mais déjà se dessine

Mystérieuse et divine.

Entre l'écume

Naissent tes jardins,

Traversons bientôt l'onde amuite.

 

Au dessus d'elle

Volent nos rêves,

Exocets auripennes

Cinglant les eaux d'ébène

 

D'où l'on s'élève,

Entre leurs ailes,

Sans trop de peine jusqu'au zénith.

 

Maintes malines

Ont découvert le chemin

Teinté d'or et de carmin,

Suave sentine.

 

Cortège incessant,

Ombres et lumières,

M'accablaient hier encor...

M'éloignant des plus beaux ports.

Ultime enchère,

Noyée de mon sang...

Saurai-je enfin jouer la suite ?

 

Dis moi mon bonheur,

Irons nous deçà l'enfer

Retrouver nos chimères

Et nager en douceur?

 

C'est encore bien tôt,

Oublions ce soir.

Mon coeur a vu mille fois

Battre en ses flans le sang roi;

Impétueux espoir

En qui, aussitôt,

Naissent, je crois, les plus beaux rêves.

 

Je veux jusqu'au bout,

Envers le destin,

 

Te voir criant : " Je l'aime !"

Au ciel devenu blême.

Images au lointain,

Mon rêve est-il fou?

Embarquons, aimons sans trêve!


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:14


Chut !


Plus un bruit,

Sonne minuit.

Comme un rideau tiré,

La nuit d'encre est tombée.


Chut !


Ces feux qu'on dit follets

Attisent nos folies.

Fenêtres sans volets,

Deux anges sont au lit.


Chut !


D'étoiles la lumière

Tapisse notre nid,

D'amour sur tes paupières

Comme poudre de riz.


Chut !


Une main qui tatonne,

La raison qui vacille,

Deux corps qui s'étonnent,

Un amour qui s'éveille.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:13


Je voudrais, ne serait-ce qu'un jour,

Fouler les géants de basalte,

Quand le froid du nord exalte,

A leurs pieds, les montagnes d'argent,

Dociles sous le pinceau du temps,

Qui sans cesse en refond les contours.


Entendre le vent à l'aurore,

Porter des hauts pays jusqu'aux cieux,

Les espoirs mouillés d'un vol gracieux.

Là, malgré le froid et les pierres,

Les choeurs limpides crient aux dieux fiers

Que ceux d'ici vivent encore.


Puis deviner parès l'horizon,

Malgré le voile d'anthracite,

La plage au vieillard de granit.

Sans doute a-t-il vu les gorgonnes

Pour qu'aux marées il abandonne

Sa face rongée par l'aquilon.


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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:11

Le ciel est rouge, mon amour !
Rouge le sang couvrant nos mains,
Rouges les serments d'un seul jour,
Et j'attends qu'un soleil défunt
Tisse à l'horizon sa robe de pourpre.

Le ciel était bleu l'autre jour;
Ici, les nuages y dansent.
Ou étaient-ce tes yeux mon amour,
Si près qu'ils semblaient immenses;
Plus doux et plus traîtres qu'un vin de Chypre.

Le vois tu qui devient jaune,
L'astre divin s'est délavé.
Regarde y courir les faunes
Qui pleurent les arbres gravés...
De mots que déforment les cycles divins.

Un jour enfin, immaculé,
De l'arc en ciel de nos passions
Et de nos forces dispersées
Figurant la résolution;
Qu'a jamais son éclat honore le tien.
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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:09

Aix

 

Une langue de terre

 

Que la roche soutient

 

Et chante les mystères

 

Que la mer retient.

 

 

 

Mon coeur fait au large

 

Le plus beau des naufrages,

 

Et le chant des sirènes

 

Dans mes rêves m'entraîne.

 

 

 

Quand sa promise blonde

 

La recouvre d'argent,

 

Le ciel lui fait don

 

De ses fleurs de mille ans.

 

 

 

Le plus beau des mariages

 

N'est même pas dans l'histoire,

 

Loin des voies de garage

 

Des amours transitoires.

 

 

 

C'est quand la lune parle

 

Que la mer se tait.

 

Mon coeur a mis les voiles

 

Et la mer le sait.

 

 

 

En quittant le port,

 

Se faire une raison.

 

Le plus beau des accords

 

N'est pas dans nos chansons.

 

 

 

Et je pardonne à ceux

 

Qui ont cru la connaître,

 

Car ils ont derrière eux

 

Moins d'un siècle d'histoire.

 

 

 

Et que la mer encore

 

Fait rêver leurs enfants.

 

Sur l'île au trésor,

 

Caresser le vent .

 

 

 

La nuit tombe en douceur,

 

Et la mer se retire,

 

Qui emporte nos coeurs

 

Loin des brumes humides.

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:06

 

Comme ces feuilles enivrées aux parfums de l ‘été,

Que le vent nous arrache au hasard des courants,

Certains hommes s’en vont dans la force des ans,

Nous laissant malgré eux tant de cœurs dévastés.

 

Si mes joues restent sèches, je pleure des deux mains,

Quelques larmes de chine sur un blanc parchemin.

Quelque soit la douleur, la longueur du chemin,

Nous marchons hésitant vers tant d’autres matins.

 

La morsure du soleil, la caresse du vent,

Un amour qui s’éveille, la naissance d’un enfant,

Le clinquant des médailles ou leurs tristes revers,

Sautons à deux pieds dans les cœurs grands ouverts.

 

Nous avons peu de temps que tant d’hommes gaspillent

Dans le feu d’une guerre, d’une joute imbécile.

Et le vœu le plus cher de tous ceux qui nous quittent,

Est la paix dans le cœur de tous ceux qui nous restent.

 

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 00:16


Hier est passé comme un rêve d'enfant.

Dans ma mémoire, semblable aux voiles blancs

De tissu qu'on déchire aux épines des roses,

Le temps s'effiloche dans sa course morose.

 

 

En un grand plafond noir, le jour s'achève.

Dans l'herbe brûlée, je m'assois et je rêve.

Les filles d'Horus éclatantes ont confié aux vents

Les secrets que nos pères emportèrent en partant.

 

 

Jusqu'au fond de mes rêves, je les entends.

Elles prétendent qu'un jour, j'oublierai ton sourire,

Que l'enfant que je suis a besoin de lumière,

Mais je cherche un endroit ou se perd le temps.

 

 

Le vide est si lourd quand je ferme les bras

Qu'avant que les ans ne referment l'entaille,

J'aiderai une fileuse a finir son travail.

...et je sais que la vie me pardonnera.

 

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 00:14


Je regarde ces cages où poussent des enfants,
Splendide héritage des années d'égarement.
La concierge est partie pour un monde meilleur,
Où l'amour et la vie se conjuguent au bonheur.

La nuit saute à cloche-pied sur un fil d'horizon.
Un soleil estropié jette un dernier rayon,
Sur la valse lascive des fumées de l'usine
et des vies de labeur que l'on mit en sourdine.

Au fond des cités ouvrières,
Elle est pas jolie la misère,
Ceux qui vous nourrissaient hier,
Vous ont jeté dans la poussière

Un de plus, un de moins, c'est la triste comptine
Des lendemains promis au sortir de la mine,
Par de brillants parleurs admis aux réunions,
Arrosées au Margaux et au Dom Pérignon.

Mirage syndicaliste, silence, accords tacites,
Croix noires sur un liste, suicides, oublions vite.
Jaurès est au pinacle et ses enfants déchirent
les restes de carcasses en promesses d'avenir.

Au fond des cités ouvrières,
Elle est pas jolie la misère,
Sur les terrils, le jour se lève,
Mais la nuit a pris la relève.

 

Les chevaux sont aveugles et les hommes s’en vont,

Sacrifier leurs vingt ans pour le prix d’un quignon,

Espérant pour les leurs un futur plus décent,

Mais Saturne aux mains noires dévore ses enfants.

 

Combien de vies gâchées, de contrats résiliés

Sacrifiés sur l’autel de l’ère industrielle ?

Plus besoin de ces mains, faut ranger ta gamelle,

Ils ne t’entendent plus, pas la peine de crier.

 

Au fond des cœurs, au fond des cours,

Résonne encore la fin du bal.

Comme une étoile au point du jour,

Est morte l’internationale.

 

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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 00:12


Petite boule d'amour

Aux yeux de velours,

Regarde le jour

Toutes ces fleurs autour

 

Et le vent qui court

Sur les champs de blé

T'emmène faire un tour

T'apprendre à voler

 

Sur nos petites misères

Et ces bouts de rien

Que de pauvres hères

Appellent destin.

 

Petite boule d'amour

Aux yeux de rosée

Va t'en faire un tour

Sous les alizés

 

A quoi bon t'apprendre

Le peu que je sais

Pour aller te pendre

Au cou du premier

 

Venu de nulle part

Aux lèvres buvard

Qui sèche en riant

Tes larmes d'enfant.

 

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